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9 Mois vers Toi
26 mai 2015

Le jour où je t'ai rencontré mon amour de petit garçon (2ème Partie - suite et fin)

Nolann a maintenant bientôt 5 mois 1/2, et j'ai rédigé la 1ère partie il y a presque 2 mois. Il est donc temps que je finisse mon récits-thérapie aujourd'hui. Même si mes impressions ont encore évolué depuis, j'ai décidé de ne pas modifier le texte que j'ai écris à l'époque, il reste plus authentique ainsi. 


La Rencontre tant attendue.

N'ayant plus de notion du temps j'ai l'impression maintenant 3 mois plus tard (au moment où j'ai écrit ses lignes, 5 mois maintenant) que ces dernières heures n'ont duré que quelques dizaines de minutes. Je me sens me vider de mes forces. Je préviens Gwen que je suis épuisée, que le travail n'avance pas assez vite. 1 cm / heure, n'étant qu'à 6 cm je ne pourrais jamais tenir encore 4h ainsi et pousser ensuite. Il est quoi 23h ? Minuit ? Je demande la péridurale pour essayer de me soulager un peu. La sage-femme me demande si je suis sûre (en effet j'ai presque fait tout ce que je ne voulais pas), mais il est aussi important que je me repose un peu entre les contractions (ce que je ne peux pas faire pour l'instant, douleur trop vive et intense).

Elle va pour appeler l'anesthésiste qui va mettre plus d'1/2h à venir, ce qui est "normal" voyant l'heure. Il faut encore un bon 1/4h pour me l'installer. Entre 2 contractions on me relève pour m'asseoir le dos rond (plus facile à faire quand on ne douille pas). Et on l'injecte enfin la drogue.

L'assistante me dis que j'ai un bouton a pousser pour avoir une 2e dose quand celle-ci n'agira plus, et qu'il faut pas que je l'utilise avant 15 minutes car j'ai déjà eu une forte dose.
"Ah bon ?!!! Car là moi je sens pas de différence" Je regarde l'horloge sans vraiment comprendre pour essayer de me concentrer. Depuis l'injection, j'ai les contractions qui irradient toujours dans le dos et le ventre mais aussi dans les jambes, donc d'une certaine façon elles sont moins fortes car la douleur est repartie sur 3 zones au lieu d'une.

J'appelle une nouvelle fois, on me donne une nouvelle dose en me disant que je dois plus avoir mal (donc que c'est dans ma tête et que j'invente cette douleur). Je me dis que je ne pourrais pas attendre encore 2h dans cette position, que j'ai l'impression que le bébé veux sortir "maintenant ". J'appelle la sage-femme, j'ai l'impression étrange qu'elle met un temps fou à venir. Ton papa me soutient comme il peux mais avec la péridurale, hormis me rafraîchir avec le brumisateur il ne peux plus que me rassurer de ses paroles de réconfort.

La sage-femme reviens enfin et me dis que si je ressens le besoin de pousser, on va s'y mettre. Avec la péridurale, j'ai totalement perdu la sensation de mon pied droit mais elle me laisse quand même la possibilité d'avoir la barre de maintiens pour mes pieds plutôt que les étriers. C'est pas grand chose mais j'y tiens, je prends ça comme une (toute petite) victoire.

Je ressens toujours très bien les contractions, donc pas besoin d'attendre le feu vert pour pousser. Je donne mon maximum et pousse trois fois à chaque contractions, ton Papa m'aide en comptant pour moi (heureusement qu'il était studieux pendant les cours de préparation à l'accouchement).

A l'inverse des dernières heures, j'ai l'impression que ces quelques minutes sont les plus longues de ma vie. Autour de moi tout le monde m'encourage, me dis que je fais du bon travail (comme toute femme qui donne la vie, mais ça motive quand même). Je sens tout malgré la péridurale et je ne souffre plus vraiment (du moins pendant les poussées) mon seul objectif étant de te faire sortir, et le plus rapidement possible. Mon bassin s'élargit, je te visualise qui progresse. Ta tête est à demi passée que j'ai l'étrange sensation que tu repars. C'est là que ton monitoring commence à bipper. Je me dis qu'il devient urgent de te sortir. Je veux te libérer lors de la contraction suivante mais je n'ai plus assez de force. Je veux que tu sortes, j'ai peur pour toi. La sage-femme appelle sa collègue pour qu'elle vienne m'aider mais à la contraction d'après je concentre le reste de mes forces et tu étais là. Il est 2h32.

Ton monitoring a arrêté de bipper, le mien a pris le relais. Je suis faible, c'est normal après un marathon avec peu d'entraînement. Je me sens partir mais je résiste, je veux te voir. On te pose sur mon ventre, tu lèves ta tête pour me jeter ce premier regard si intense, avec tes yeux grands ouverts mais tellement fatigués aussi. Tu essaies de ramper jusqu'à mon sein mais tu n'as pas la force de téter, je me dis que c'est pas grave et qu'on ressayera plus tard (si j'avais su la difficultés pour t'y mettre ensuite, j'aurais demandé de l'aide dès cette instant). Je me repose un peu pendant que ton papa émerveillé te suit pour les soins. On s'occupe de moi car j'ai aussi eu le droit au petit coup de ciseau bien placé pour te laisser passer.

Je suis épuisée. J'ai le droit à une perf' (dernier point que j'aurais voulu éviter sur mon projet de naissance), j'ai une hémorragie, il faut donc que je me remette et pas que je dorme avant le retour dans ma chambre dans 2h.

PicsArt_1434405182827

C'est à la fois la plus longue et la plus intense des journée de ma vie. La petite semaine passée à l'hôpital n'aura pas été de tout repos non plus, avec ton passage en pédiatrie et les débuts difficiles de l'allaitement.

Même si ton papa serait pas contre te donner un petit frère ou une petite soeur rapidement, je crois qu'il va encore me falloir quelques temps avant de vouloir y repasser (mais il parait que la nature est bien faite et rends amnesique quand il faut). Par contre je réfléchi déjà à une meilleure préparation pour moi pouvoir me tenir au mieux à mon projet cette prochaine fois.

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Commentaires
T
Oui Anne. Mais la nature est bien faite, on a au moins le temps de la grossesse pour devenir amnésique.
A
ah lala dur dur aussi pour toi<br /> <br /> j ai eu lalarme a l œil et j ai revecu le mien.<br /> <br /> c moi qui voulait un deuxieme loulou rapidement derrière.....mais maintenant je sais pas trop
9 Mois vers Toi
  • Je sais depuis quelques temps que tu grandis en moi, maintenant que nos proches sont au courant, je vais pouvoir tester et partager mes sentiments et découvertes que je fais chaque jour qui me rapproche vers toi.
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